13/03/15 : Le Sud-Lipez et Uyuni
Nous arrivons en Bolivie par une petite frontière, le paso Cajon à 4500 mètres.
Le Sud Lipez, c’est la pointe de la Bolivie, un bout du monde.
Même les services de l’émigration et des douanes chiliennes n’ont pas voulu s’y perdre, ils ont préféré s’installer à San Pedro de Atacama.
Les 2 agents de l’émigration boliviennes nous délivrent un visa de 30 jours uniquement (contre 90 jours dans les pays précédents) que nous devrons renouveler dans un service de l’émigration d’une ville si nous prolongeons notre séjour au-delà.
Nous devons nous rendre aux douanes à Apacheta à 80 km de là … pour enregistrer l’entrée provisoire du camping-car hors taxes.
Dès la frontière franchie, nous entrons dans la Reserva Nacional de Fauna Andin Eduardo Avaroa d’une superficie de 714000 hectares.
Le décor est planté, les paysages sont époustouflants de diversité et de couleurs.
Le Sud Lipez est à la hauteur de sa renommée.
La Laguna Blanca, ses gaviotas, flamencos et vicunas.
La Laguna Verde
El Desierto de Dali, un désert tout en couleur dans les tons chauds.
Ici, c’est le monde des 4X4 d’excursions, des Toyotas, la voiture du désert.
Ils nous regardent comme des extraterrestres avec notre camping-car…
Pas de route mais uniquement une piste plus ou moins signalée…
Les paysages s’enchaînent, splendides, à couper le souffle …
A la Laguna Chalviri, des piscines naturelles nous attendent …
Un bain chaud à près de 40° à 4500 mètres … Divin.
Nous nous y délassons jusqu’à l’arrivée de l’orage.
Comme sur le secteur de San Pedro de Atacama, chaque jour, dans l’après-midi, les nuages s’accumulent, l’orage monte.
Nous dînons à l’auberge de la laguna avec Sophie et Xavier, 2 jeunes cyclistes français que nous avions rencontrés au Geiseres del Tatio puis à San Pedro de Atacama : un plat typiquement bolivien « saucisses/riz/pommes de terre/tomates ».
Nous passons une nouvelle nuit en altitude devant la Laguna Chilvari.
Nous sommes surpris de constater que nos organismes s’habituent rapidement à l’altitude. Nous dormons à plus de 4000 m sans aucune gêne.
En discutant avec Juan Carlos, un des guardaparques de la réserve, nous apprenons que leurs moyens de protection de la réserve sont très limités avec 17 guardaparques pour 714000 hectares…
Ils accueillent régulièrement des guardaparques volontaires pour les épauler : récemment, un jeune français a passé 6 mois avec eux.
Le parc a été créé en 1977 pour atteindre sa taille actuelle en 1996. A cette date, les flamencos étaient en voie de disparition pour cause de braconnage. Le flamenco n’a qu’un œuf par portée. Les braconniers vendaient à bon prix ces œufs à des chiliens pour la consommation.
L’espèce est aujourd’hui sauvée. Les flamencos vivent 9 mois sur 12 dans la réserve et migrent à la période hivernale vers la côte chilienne ou péruvienne car les lagunas sont gelées.
L’effectif des vigognes est passé de 700 en 1996 à 4000 aujourd’hui. Cependant, le braconnage se poursuit aujourd’hui. Les vigognes étant beaucoup moins sauvages qu’avant car évoluant dans un espace protégé, il est beaucoup plus facile de les tuer. C’est l’envers de la médaille …
Le matin, quand les dizaines de 4X4 d’excursions atteignent la Laguna Chilvari, la piscine est noire de monde.
Mais ces excursions sont chronométrées et dès 13H la piscine se vide totalement.
Nous profitons d’un dernier bain chaud avant le départ.
Par prudence, nous interrogeons le couple de boliviens qui gère l’auberge sur des détails techniques primordiaux et, là, c’est la surprise …
Le premier village pour retirer des bolivianos et faire le plein de carburant est Uyuni à … plus de 400 km !!!
Apacheta où nous devons effectuer les formalités douanières n’est pas un village mais le site d’une usine d’acide borique dont toute la production est exportée, ce qui explique la présence des douanes …
Franchement, avoir une carte précise de Bolivie ne serait pas du luxe ! Nous avons uniquement le Gps, pas très loquace sur cette région du Sud Lipez …
Heureusement, nous avions échangé nos derniers pesos chilenos contre des bolivianos à Calama et il nous reste quelques dollars…
Le gérant de l’auberge nous dépanne d’une trentaine de litres de gasoil (pour arriver à Uyuni…) et nous effectue du change de dollars. Ouf !
Quant à la piste, elle est en mauvais état à certains endroits. « Cuidado » et ça passera nous dit-il …
C’est une constante depuis notre arrivée en Amérique du Sud, même dans les situations les plus désespérées, on nous apporte toujours une solution …
Dans l’après-midi, nous retrouvons sur la piste Sophie et Xavier, très perplexes sur la piste à suivre … Faut dire que la signalétique fait défaut !
Pour nous, direction la douane à Apacheta sur le site de l’usine d’acide borique.
Quasiment toute la production est exportée. Les camions transitent par le Paso Cajon pour rejoindre les ports chiliens pour l’exportation.
En 1889, lors de la Guerre du Pacifique face au Chili, la Bolivie a perdu son accès à la mer en cédant son territoire de l’Atacama au Chili. Encore récemment, en 2014, la Bolivie a déposé un recours auprès de la Cour de Justine internationale de La Haye pour récupérer un accès à la mer en contrepartie de ressources minières. A ce jour, le Chili a toujours refusé…
Et nouveau record d’altitude !!! 5033 mètres…
N’ayant un visa de l’émigration de 30 jours, l’autorisation d’entrée hors taxes du camping-car est également limitée à 30 jours. Nous devrons la prolonger à un service des douanes avant la date butoir. « Hace frio » dixit le douanier quand on lui demande s’il veut voir le camping-car … Il ne sort pas de son bureau… Il fait 5° à 5033 mètres.
Nous reprenons la piste, direction les geysers Sol de Manana.
Des jets soufrés sortent de terre, l’odeur est difficilement supportable.
Nous bivouaquons avec Sophie et Xavier à 4800 mètres.
Après un petit déjeuner ensemble, nous reprenons notre route.
Nos routes devraient se croiser de nouveau car leur itinéraire est semblable au nôtre.
Bon voyage les amis...
Côté vitesse, ils ont le handicap du vélo, mais nous on a l’école++ !!! Ca s’équilibre …
Nous poursuivons vers la Laguna Colorada, entourée de volcans. Sa coloration rose/rouge est due à la présence de microalgues, nourriture des flamants.
Toujours de la piste, qui ressemble parfois à un couloir routier de plusieurs km de larges tant chacun y fait sa trace …
El arbol de Piedra de 5 m de haut, parmi d’autres pierres gigantesques dans ce désert.
Nous continuons vers un des derniers cols d’altitude à 4700 m.
Toujours une piste en sable…
Puis en cailloux… pour finir « posé » sur les cailloux !!! Heureusement, l’attelage en dessous amortit les cailloux.
Marche avant impossible, marche arrière également …
Ultime recours : gonfler les suspensions pneumatiques pour s’en sortir…
Et hop ça repart … mais on est passé très près de la casse. On atteint là les limites du camping-car. En sens inverse, dans la montée, on ne serait pas passé.
Grégoire a rebaptisé le camping-car « camping 4X4 ».
Mais quelle récompense ensuite ! Des paysages toujours somptueux et un bivouac de rêve à 4700 m pour fêter l’anniversaire de notre chérie !!!
Le petit point blanc, c’est le camping-car dans l’immensité du Sud-Lipez.
Un repas concocté en famille avec les provisions de bord : rillettes de sardines au citron, pizza et fondant au chocolat.
On espère chérie que tu te souviendras longtemps de tes 9 ans du bout du monde !
ensité du Sud-Lipez.
Nous repartons le lendemain après-midi en mode « conduite fine tuning », c'est-à-dire pas trop vite pour éviter de casser le matériel, mais suffisamment pour éviter de nous ensabler…
Par endroit, les 4X4 ont bien creusé la piste. Nous ne pouvons pas suivre leur trace car les sillons centraux sont trop hauts par rapport à la garde au sol du camping-car.
Nous devons rouler à cheval sur la piste, les roues jumelées arrières nous aidant dans cet exercice. On a l’impression de surfer sur le sable et le mal de mer approche …
Au niveau de la Laguna Hunda, la pluie a creusé des canaux que nous devons combler de pierres pour passer.
Après avoir dépanné des cyclistes brésiliens, non pas en eau comme habituellement quand nous rencontrons des cyclistes…, mais en pain, nous parvenons à la Laguna Hedionda, non sans mal !
Pris dans un fort orage de pluie, nous bivouaquons à la Laguna.
Au matin, quel beau spectacle ! Une fine pellicule de neige a recouvert les sommets et le camping-car …
Nous repartons tôt le lendemain matin.
Nous avons changé notre rythme de fonctionnement depuis quelques jours.
En remontant vers le nord, les journées raccourcissent et on a en plus reculé d’une heure entre le Chili et la Bolivie (5H de décalage par rapport à la France).
Pour fonctionner avec le soleil, nous sommes calés sur un lever à 6H30/7H et un coucher vers 21H. Les orages de la saison des pluies, de décembre à mars, se déclenchant l’après-midi, nous roulons en priorité en matinée.
A la sortie de la Laguna Hedionda, c’est l’embourbement dans une espèce de terre gluante mêlée de sable et gorgée d’eau.
3 solutions :
- attendre que ça sèche : 8 jours
- écoper l’énorme flaque et laisser sécher la terre : la journée
- creuser un canal pour évacuer l’eau : géniale idée ! en 1h30, nous sommes dégagés. C’était franchement une bonne idée d’amener Mac Gyver en voyage avec nous !!!
Encore un passage délicat ! Même les 4X4 d’excursions cherchent la meilleure voie … et n’hésitent pas à s’arrêter pour nous proposer leur aide.
A notre grande surprise, on trouve quasiment à chaque fois des français dans ces 4X4. Les 4X4 transportent sur leur toit des bidons de carburants car le tour Uyuni/Sud Lipez/Uyuni compte plus de 800 kms.
Poursuite de la route souvent gorgée d’eau…
Nous sommes obligés de sortir avec Grégoire pour tester le terrain et courir devant le camping-car pour ouvrir la voie !
Très sportif cette petite activité matinale à 4300 m …
Arrivée à la Laguna Canapa. Un jeune flamant encore gris …
Plus que 10 km avant de rejoindre la route d’Uyuni. Un chauffeur de 4X4 nous rassure en nous disant qu’en ¼ d’heure, on y sera … Mais nous indique également la présence de cailloux …
Là, on doit carrément refaire la piste : enlever les gros cailloux du milieu, les mettre sur les bords pour le passage des roues … Et ça grimpe encore… Finalement, tout le monde descend pour alléger le camping-car.
Puis des pierres se prennent entre les roues jumelées… Essai au pied de biche puis au marteau… D’un côté, Manu sera même obligé de démonter les roues pour ôter les pierres.
Des motards uruguayens en voyage en Amérique du Sud pendant 6 mos, très intrigués de trouver un camping-car par ces chemins, s’arrêtent pour discuter.
Et la piste continue, égale à elle-même
Finalement, ce n’est pas en ¼ d’heure que nous effectuerons les 10 derniers km mais en 2H30… Nous aurons finalement roulé 230 km sur les pistes du Sud Lipez
Dans de si merveilleux paysages, les difficultés pour passer avec le camping-car furent toujours reléguées au second plan.
Le Sud-Lipez, ce bout du monde bolivien … Un énorme coup de cœur !!!
Plus que 190 kms de ripio pour rejoindre Uyuni.
Nous bivouaquons dans la Valle de las Rocas. Un immense terrain de jeu pour les enfants… Escalade au programme.
Nous reprenons notre route le lendemain
De splendides lamas avec leurs petits, troupeaux toujours surveillés par un ou une bergère
De nombreux champs colorés … Nous nous arrêtons pour questionner une bergère. Ce sont des champs de quinoa, la petite graine à la mode en Europe ! Extrêmement rustique, elle n’a besoin de rien pour pousser. Les pieds sont coupés et mis à sécher au soleil comme du blé.
Nous prenons du carburant à San Cristobal et posons toutes nos «questions en attente» au pompiste.
C’est notre méthode depuis le début du voyage : quand nous ne connaissons ou ne comprenons pas quelque chose, nous notons nos questions ou prenons même des photos quand c’est trop technique…Quand nous nous arrêtons, nous posons alors nos 1001 questions…
Dans cette région, les gens vivent de la ganaderia (élevage de lamas essentiellement), de la culture du quinoa et des mines d’argent de San Cristobal.
Plus de 2000 personnes travaillent dans ces mines.
Pour le carburant, le système est particulier en Bolivie : il y a le prix pour les boliviens à 3.72 bolivianos soit 0.50 E et le prix pour les étrangers 8.88 bolivianos soit 1.15 E !!!
Les tarifs sont officiellement affichés dans les stations services. A San Cristobal, le pompiste nous a spontanément proposé de ramener le prix à 7 bolivianos. On imagine bien le prix qu’il va déclarer de son côté … Enfin, c’est gagnant/gagnant.
Nous arrivons enfin à Uyuni, ville touristique de 29000, grâce à son salar et au Sud Lipez. Le tourisme explose dans cette région de Bolivie.
L’office de tourisme nous indique que les français, allemands, japonais et chinois forment l’essentiel des bataillons. Près de 10000 touristes transitent chaque mois par Uyuni.
Quand nous interrogeons l’office de tourisme sur les retombées économiques du Dakar, ils nous disent n’en avoir récupéré que des « basuras », des poubelles …
En effet, la logistique du Dakar est tellement importante qu’elle est gérée par de grandes entreprises. Les entreprises boliviennes ne sont pas assez grosses ni organisées pour en profiter. Et le Salar d’Uyuni s’est transformé en une immense poubelle après le passage du Dakar, phénomène aggravé par de forts vents.
Nous restons 2 jours à Uyuni, installés devant la caserne où de jeunes appelés effectuent leur service militaire. Ambiance garantie ! Musique militaire à gogo …
Nous renvoyons les évaluations de Grégoire. En Bolivie, il est difficile de trouver du wifi libre, il faut aller dans des cybercafés.
Nous profitons du grand marché du jeudi pour effectuer quelques emplettes surtout Apolline qui craquera pour un bonnet, sac, flûte …
Nous prenons souvent l’almuerzo (repas du midi) dans un restaurant mais les menus se ressemblent de jour en jour. Pour 15 bolivianos (2 E), c’est potage (maïs ou autre), plat principal à base de viande/riz/pomme de terre/pâtes et dessert (souvent céréales ou fruits).
Dans les épiceries, tout est au strict minimum. Les produits frais n’existent quasiment pas ! Quand on en trouve, ils sont vendus à température ambiante au milieu des autres produits … Les rares réfrigérateurs sont réservés aux bissons.
La plupart des boissons et gâteaux sont importés et réduits à peau de chagrin. Les boucheries ne disposent pas de réfrigérateur, la viande pendouille toute la journée derrière le comptoir …
Par contre, les légumes frais et secs sont très nombreux. De nombreuses variétés de pommes de terres, notamment des rouges et jaunes délicieuses que nous avons testées…
Quelques chiffres : la Bolivie est 2 fois plus grande que la France – 10.5 millions d’habitants avec un âge moyen à 23 ans – la monnaie est le boliviano (1E = 7.5 bol).
La Bolivie, c’est un autre monde par rapport à l’Argentine, au Chili ou au Brésil.
Le niveau de vie est bien plus bas, les visages sont beaucoup plus marqués, 55 % de la population est indigène (Quechua ou Aymara), les tenues vestimentaires sont très traditionnelles.
Nous quittons Uyuni au bout de 3 jours en direction de Potosi. Nous reviendrons à Uyuni dans un mois environ pour visiter le Salar, aujourd’hui en eau.
Quasiment toutes les routes goudronnées sont à péage en Bolivie.
Nous nous arrêtons à Pulacayo à 4111 m, ancienne grande cité industrielle de Bolivie. Jusqu’à 23000 personnes habitèrent cette ville tournée essentiellement vers les mines d’argent et de plomb.
Dans le village, les habitants fêtent aujourd’hui la San Jose, les devants des maisons sont décorés d’un autel.
C’est ici qu’est arrivée d’Angleterre la première locomotive à vapeur en 1890. Les pays industrialisés, très intéressés par le minerai bolivien, voulaient réduire grâce à ce moyen de locomotion, les délais d’acheminement des minerais de la mine vers les ports du Pacifique puis vers l’Europe.
La mine n’étant plus rentable, la société nationale bolivienne des minerais, la Comibol a licencié les mineurs. Aujourd’hui, la mine est en cours de réhabilitation, une soixantaine de mineurs organisés en coopératives ont repris l’activité. La Comibol a maintenu l’activité de sa fonderie, qui consiste à séparer les minerais, activité fort rentable.
Bien que les habitants, 300 aujourd’hui, nous assurent que l’activité de la mine va crescendo, Pulacayo ressemble encore à une ville fantôme…
Mais ne nous retardons pas trop car, aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Grégoire… Il faut maintenant trouver un endroit agréable pour déjeuner.
Quelques kilomètres après, un petit panneau nous interpelle « aguas calientes »…
Après une remontée de piste, nous tombons effectivement sur un rio aux eaux chaudes près duquel nous déjeunons à 3850 mètres avec une superbe vue sur l’Altiplano.
Nous sommes rapidement rejoints par 2 chiens pour le plus grand bonheur de tous (enfin un peu moins de Manu qui a peur pour ses grillades…).
Puis par un bolivien et sa fille, étonnés par le camping-car et qui s’arrêtent pour discuter et prendre des photos. Les camping-car n’existent pas en Bolivie…
Au dessert, mousse au chocolat et gâteau au chocolat réalisés par nos 2 chefs, Apolline et Grégoire.
Grégoire souffle ses 14 bougies… Feliz cumpleanos à notre ado préféré !!!
Après le déjeuner, en remontant le ruisseau, nous tombons sur un bassin d’eaux chaudes, géré par la communauté villageoise de Calerias. Pour une somme symbolique, ils nous ouvrent l’accès à leur piscine.
L’endroit n’est absolument pas touristique mais un lieu où se retrouvent les habitants des villages alentours le week-en, un peu pour se baigner mais surtout pour faire leur lessive à l’eau chaude…
L’eau est tellement chaude, 38° environ, qu’il est difficile d’y rentrer, d’autant plus que la température extérieure est de l’ordre de 15°. Mais quel plaisir une fois dedans …
L’eau jaillit de sous terre à une cinquantaine de mètres du bassin à près de 80 degrés et coule dans un petit canal pour alimenter le bassin et les lavoirs.
L’eau est tellement chargée en minéraux qu’elle crée de superbes concrétions ocre.
L’endroit est si agréable que nous y passons 3 jours avec école++ le matin et baignade l’après-midi.
Le troisième jour au matin, une école du village voisin avec 5 élèves au total, arrive sur le site pour y passer la journée avec baignade au programme.
Les écoliers tombent en émerveillement devant les vélos des enfants et passent la matinée à pédaler …
L’après-midi, c’est baignade pour tout le monde. Cependant, les enfants boliviens comme également la plupart des adultes ne savent pas nager. Le maître de l’école nous indique qu’ils n’apprennent pas à nager à l’école donc seuls ceux dont les parents paient des cours de natation savent nager.
En route maintenant pour Potsi…