13/02/15 : de Valparaiso au Paso Los Libertadores
Après une première traversée décevante de Valparaiso en camping-car, nous décidons de séjourner à Vina del Mar, grande station balnéaire avec ses belles bâtisses des années 30 côtoyant les immeubles des années 70.
Le lendemain, nous rejoignons Valparaiso en 10 minutes par le métro aérien qui longe le front de mer.
Les premières heures de marche confirment l’impression de la veille, lors de notre passage en camping-car.
Cette ville est classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003 pour son imaginative et pittoresque disposition urbaine avec ses constructions en étages à l’assaut des collines.
Mais elle est vraiment en mauvais état et sale.
Cependant, il faut rappeler le contexte. Valparaiso a eu ses heures de gloire comme port stratégique sur la route des navires qui venaient de l’océan Atlantique par la Cap Horn vers les côtes et ïles de l’océan Pacifique.
Des immigrants anglais, français et allemands s’établirent à Valparaiso pour développer le commerce. Valparaiso fut la principale place commerciale et financière du Chili.
Mais son apogée cessa entre 1914 et 1930 avec la mise en service du Canal de Panama qui transforma Valparaiso de port de passage en port de fin de route.
En forme d’amphithéâtre, Valparaiso est située sur une large baie. On distingue la ville basse dont le bord de mer est occupé par le port, et les cerros, collines où grimpent les rues et funiculaires et s’accrochent des maisons colorées.
Mille et une couleurs
L’ascenseur Artilleria, inauguré en 1893, mais qui est en fait un funiculaire comme la plupart des « ascensores » de la ville.
Ascensor Esperitu santu
Ses marchés et rues commerçantes en basse ville
Seuls les bâtiments nationaux, douane, armée, municipalité, congrès sont en bon état.
Des reliques de son flamboyant passé
Franchement, les photos valorisantes sont difficiles à prendre tant le vandalisme a sévi et la ville est si peu entretenue …
En 1992, des peintres chiliens aidés par des étudiants de l’Université Catholique de Santiago réalisèrent un « Museo a cielo abierto », de grandes fresques dans les rues du cerro Bellavista.
Ces fresques ont été saccagées et recouvertes de tags, une nouvelle expression de l’art ?
Grégoire, toujours très cartésien, s’interroge : comment ça peut encore tenir debout ???
De l’avis unanime de la famille (et c’est rare !!!), Valparaiso nous a déçus …
Après une journée de visite, largement suffisante, nous repartons en direction de l’Argentine.
Nous arrivons de nuit dans le village de Rio Blanco, à 1420 m dans la Cordillère des Andes et ne trouvons que la place de la gare pour stationner.
Le lendemain, nous avons devant nous de drôles de wagons.
Renseignements pris, c’est du transport de cuivre en poussière qui provient de la mine Andina de Codelco Chile (l’entreprise nationale de cuivre), quelques km au-dessus de Rio Blanco.
Le cuivre en poussière voyage dans ces contenants plombés en direction de la fonderie sur la côte où il est transformé en barre à destination essentiellement de la Chine.
Nous partons en direction du Paso Los Libertadores, frontière entre l’Argentine et le Chili.
Côté Chili, ça grimpe dur avec une succession de 29 virages qui aboutissent sur un tunnel de 3.9 km, frontière entre les 2 pays.
Venant d’Argentine, c’est une file de voitures de plus de 20 km qui attend de passer au Chili pour rejoindre la côte pacifique entre Vina del Mar et La Serena. Pour de nombreux argentins, la côte pacifique est plus proche que la côte atlantique.