14/01/15 : jusqu'à Futaleufu et la frontière argentine
Nous quittons Coyhaique et continuons vers le nord sur la Carretera Austral.
Vue de Coyhaique.
Nous croisons au Chili de nombreux pick-up surmontés d’une cellule aménagée, la plupart de location.
La Carretera Austral est bitumée sur cette partie.
Les parties réparées sont, par contre, pavées…
Depuis notre arrivée au Chili côté Lago General Carrera, on voit les traces d’une déforestation sur les bas de vallées.
On devine, à l’état de décomposition des arbres, qu’elle est très ancienne. Les arbres ont été brûlés pour gagner des terres de pâturage.
Des zones de travaux pour améliorer les routes pour un « Chile mejor »…
La Carretera Austral est de nouveau de ripio, à partir de l’intersection vers Puerto Cisnes.
Et en travaux depuis un an pour l’asphalter. Mais les travaux sont colossaux et difficiles dans cette zone de montagne aux hivers vigoureux.
En dehors des zones de travaux, la piste de ripio est étroite, genre piste de forêt.
Nous effectuons notre ravitaillement en eau dans une cascade.
En fin de journée, nous trouvons un agréable bivouac en bord de rio, surplombé par un glacier.
Entre construction d’une cabane, coupes et sculptures de bois …
Après cette charmante pause, nous voilà repartis sur une zone de travaux de la Carretera Austral.
480 jours de travaux pour ces 7 km de route …
Nous traversons une zone d’élargissement de la route par dynamitage de la roche et vivons en direct les travaux…
Perforation de la roche tous les 50 cm environ.
Pose de la dynamite
Nous sortons enfin de cette zone…
Les zones de travaux sont fermées à la circulation de 13H à 17H du lundi au dimanche pour effectuer les dynamitages et dégager les cailloux…
Nous parvenons enfin au village de Puerto Puyuhapui, petit port tranquille au fond d’un fjord.
Dans ce village comme dans d’autres dans le sud du Chili, nous trouvons des panneaux d’indication en cas de tsunami.
Jusqu’à une zone de sécurité.
Mauvaise surprise à la sortie du village : une nouvelle zone de travaux avec fermeture de la route de 13 à 17H.
Il est 12H30, nous sommes bloqués jusqu’à 17H : au programme, ravitaillement en nourriture (nous prévoyons dans ces zones 4 à 5 jours d’autonomie…), déjeuner et école++ jusqu’au déblocage de la route …
Nous arrivons en soirée à La Junta après avoir franchi une nouvelle zone de travaux de 16 km…
Nous passons la nuit à la Junta au bord d’un rio à côté d’un beau pont suspendu.
Et nous échangeons des informations (ils vont vers le sud, nous remontons vers le nord…) avec un couple de … landais en voyage pendant 3 mois entre Santiago du Chili et Ushuaia.
Comme toujours sur les routes cailloutées, de nombreux animaux en liberté… car il n’y a pas de clôtures.
Mais les habitudes devront changer avec les routes progressivement asphaltées. Des clôtures sont en cours de réalisation.
Moments d’apprentissage…
Le logiciel Jclic distrait Apolline et Gabriel en roulant
et permet à Louis de « réviser » ses sons de manière ludique (tu avais raison, Juliette…).
Autre façon de réviser : avec Papa au volant… Cette fois-ci c’est le son « ch », vous l’auriez deviné !!!
Ou au bord d’un rio…
Les régions au Chili ne portent pas de nom mais des numéros, nous sommes dans la région 10.
Parfois, il faut passer même si on n’est pas hyper motivé avec nos « presque 5 tonnes »…
Notre dernière escale chilienne : le village de Futaleufu où nous assistons en soirée au concert de fin d’année de l’école de musique.
Musique universelle …
On se croirait au concert de l’école de Musique d’Arcachon : mot du directeur de l’école de musique, mot du représentant de la ville, passage des différentes classes d’instrument, orchestre symphonique des jeunes …
Quelques passages des discours : « l’école de musique est un projet social…
Les enfants doivent venir uniquement avec leur désir, leur envie et la volonté d’apprendre un art...
On ne demande pas d’argent… On ne prétend pas former de grands musiciens, ceux qui souhaitent pourront continuer au Conservatoire...
L’école de musique a vocation à former de bonnes personnes, des personnes cultivées qui valorisent l’art de la musique et plus généralement tous les arts qui sont des cadeaux de Dieu…»
Le 19/01/15, nous quittons nos verts paysages chiliens pour rejoindre l’Argentine.
Bien que la Carretera austral soit une route « éprouvante », nous garderons un superbe souvenir de cette nature authentique et préservée.