04/01/15 : la Cueva de Las Manos
Après El Chalten, la Ruta 40, seule route qui parcourt l’ouest de l’Argentine du nord au sud , devient « de ripio ». C’est parti pour 110 kms à 20 km/h de moyenne …
En prenant exemple sur nos amis argentins, nous empruntons certains tronçons de la nouvelle route en construction, fermée à la circulation … Le chantier semble à l’arrêt, nous ne voyons pas d’engins de chantier en bord de route.
Certains tronçons ont été bitumés, nous en profitons …
C’est un véritable no man’s land, où nous ne voyons ni estancia, ni moutons.
Heureusement que les guanacos sont encore là pour nous divertir …
Nous passons la nuit dans la paisible ville de Gobernador Gregores.
Quelques photos d’un tracteur de 1917 (pour Benoit !), exposé dans la rue principale.
Contrôle de police le lendemain matin : « de rutina » ???
Non, cette fois c’est « un control de verano ».
Le policier nous explique que des actions de prévention sont menées par la police argentine chaque année en début d’été pour sensibiliser les conducteurs à quelques règles essentielles : repos toutes les 3 h, pas d’alcool au volant …
Toujours un paysage de steppe.
Pour changer, une collection de panneaux indicateurs … Les argentins sont friands de panneaux, très nombreux sur les routes, qu’elles soient bitumées ou de ripio.
En approchant de la Cueva de Las Manos, nous entrons dans une superbe zone de canyons.
Nous arrivons enfin sur le site de la Cueva de las Manos, la « grotte des mains ».
Dans le canyon du Rio pinturas, on trouve près de 70 sites de peintures préhistoriques représentant des mains et des animaux.
Tous ces sites sont privés sauf un ouvert au public et classé à l’Unesco depuis 1999.
L’Etat chilien est uniquement propriétaire du sentier qu’empruntent les visiteurs pour observer les inscriptions.
Cette vallée est l’objet d’enjeux économiques importants car son sous-sol non encore exploité recèlerait des ressources en or, argent et cuivre …
Cette vallée a servi d’abri à de petits groupes (25 à 30 personnes) de chasseurs-cueilleurs qui y trouvaient eau, bois et surtout des guanacos qui leurs fournissaient viande, peau, cuir, os et tendons pour la fabrication d’outils et d’armes de chasse…
Mais la forte dépendance des guanacos les obligeait à se déplacer souvent, fonction des mouvements de ces animaux.
Les peintures étaient préparées avec des pigments minéraux, avec le sang des animaux …
Ils peignaient avec la bouche, les doigts. Ils utilisaient des fibres végétales ou des poils de guanaco comme sorte de pinceaux..
Les plus anciennes peintures ont 9 300 ans et représentent des mains et des scènes de chasse de guanacos, des pattes de choiques, essentiellement de couleur rouge, jaune et noire.
Les plus récentes, 1 300 ans, ont des formes plus élaborées et souvent géométriques : figures humaines, zigzag…
Sur 600 mètres de long, défilent 8 000 ans d’art rupestre.
Après la visite, nous repartons vers le nord, passons à Perito Moreno puis à Los Antiguos, « Capital nacional de la cereza ».
Los Antiguos, au bord du Lago Buenos Aires et au pied des Andes, bénéficie d’un micro climat favorable à la culture des fruits.
Nous nous régalons d’excellentes cerises …
Comme d’habitude, avant de passer la douane chilienne, repas frugal : poêlée de légumes et fruits ! Barrière sanitaire oblige …