29/11/14 : de Puerto Madryn à Cabo dos Bahias
Nous faisons halte sur la playa El Escondillo entre la péninsule de Valdes et la ville de Puerto Madryn pour profiter encore des baleines…
Des sauts cette fois-ci…
Après une nuit paisible seuls sur la plage, nous faisons la connaissance le dimanche matin d’Hector et de son épouse, venus prendre le maté sur la plage.
Chiliens d’origine, ils sont arrivés en Argentine pour travailler il y a 30 ans.
Pour eux en Argentine, on ne travaille pas forcément beaucoup mais juste ce qu’il faut pour « disfrutar », c'est-à-dire profiter de la vie, prendre plaisir…
Effectivement ce pays dégage une grande joie de vivre, d’autant plus que contrairement au Brésil, les différences sociales, en apparence du moins, sont peu marquées.
« Disfrute » est ce que nous disent tous les argentins que l’on croise…
Discussion et partie de paleta sur la plage…
Nous partons en fin d’après-midi en direction de Trelew à la recherche d’un accès internet pour l’envoi des évaluations du Cned.
Le lendemain, nous poursuivons vers le sud de Rawson, des argentins nous ayant indiqué des « elefantes marinos » sur la Playa Escondida.
Effectivement, après une soixantaine de kms de « ripio » (route cailloutée), nous arrivons sur une grande plage …
Où nous attendent les éléphants de mer…
Superbe !!! Ils sont devant nous et nous sommes seuls avec eux…
Nous passons l’après-midi à les observer, écouter, photographier, filmer…
Nous avons défini une « ligne de courtoisie » à une dizaine de mètres mais ils ne se préoccupent absolument pas de nous…
Nous décidons de passer la nuit sur place…
Une nuit dans un environnement magique mais bruyant…
Effectivement, dans la journée, les éléphants de mer émettent souvent des grognements mais nous les pensions plus calmes la nuit…
Enfin, quel plaisir le matin d’ouvrir la fenêtre de la capucine et de voir ce spectacle…
Manu s’aperçoit qu’un pneu est crevé… Par chance, il avait acheté la veille un kit de réparation. Nous profitons donc de quelques moments supplémentaires avec les éléphants de mer… On ne s’en lasse pas…
Nous repartons en fin de journée en direction de la réserve de Cabo dos Bahias pour le plaisir de revoir des « pinguinos »…
Sur les routes « de ripio », les estancias sont délimitées par des grillages et barrières perpendiculaires à la route. Il n’y a pas de grillages le long des routes.
Pour éviter aux troupeaux de passer d’une estancia à l’autre, on trouve de larges grilles au sol qui empêchent les moutons de traverser.
On a oublié de vous dire, mais il y a bien longtemps qu’on n’a pas vu une vache : ici, c’est le royaume des moutons et des « ganaderias ovinas » et on aperçoit régulièrement ces systèmes de puisage d’eau pour les troupeaux.
Nous croisons souvent des camions transportant de la laine de mouton : ce doit être la période de tonte, avant l’été.
Rassemblement de troupeau par des gauchos.
Nous passons une nuit très ventée au bord d’une plage, quelques kms avant la ville de Camarones.
Et sur notre chemin…
Choiques (cousines de l’autruche)…
Peludo
Nous voyons régulièrement le long de la côte ce type de panneau : en effet, à certaines périodes de l’année, une algue toxique empêche la consommation de crustacés.
Nous arrivons à Camarones, 1er village depuis 250 kms…
Et sommes accueillis par… la police. « Control de rutina » nous disent-ils… pour nous aussi, c’est la routine !
Nous trouvons enfin du carburant mais ils n’ont que du diesel classique et non du diesel amélioré (euro diesel), nous devons donc ajouter de l’additif.
Beaucoup de villages et estancias en Patagonie sont obligés d’être autonomes en électricité : ici la centrale électrique au combustible de Camarones.
Avec moins d’1 habitant au kilomètre carré, la Patagonie est peu peuplée.
Les villages sont tellement rares que l’on trouve les estancias indiquées sur les cartes de Patagonie…
Nous poursuivons vers la réserve naturelle Cabo dos Bahias.
Encore de nombreux guanacos, souvent avec leurs petits.
Nous sommes accueillis par les « guardaparques » de la réserve, toujours aussi agréables. Ils nous fournissent plan et informations et nous indiquent que nous sommes seuls aujourd’hui dans la réserve.
Direction la « pinguinera » (colonie de pinguinos)…
Tous ces « cratères » sont des nids de pinguinos.
Un système de passerelles permet de circuler au milieu des pinguinos. Ils font même leurs nids sous les passerelles et circulent au milieu des visiteurs…
Chaque année, les pinguinos font une longue migration pour revenir nidifier au même endroit.
Nous avons la chance d’apercevoir quelques jeunes pinguinos, tout juste sortis de l’œuf…
Nous poursuivons notre chemin dans la réserve.
Nous apercevons sur une île de la réserve des « lobos » (lions de mer).
Et encore des guanacos…
Le soir, nous bivouaquons sur une plage à proximité de la réserve, en compagnie de moutons…
Au programme, ramassage de sel pour effectuer une expérience de chimie d’Apolline.
Le lendemain, nous poursuivons vers le sud en direction de Comodoro Rivadavia, toujours avec un fort vent et sur des plateaux entre 400 et 650 m d’altitude.