10/11/14: de Laguna à Barro do Quaraï
De Florianopolis, nous rejoignons directement Laguna et ses dauphins.
Ces dauphins qui vivent entre la lagune de Santo Antonio et la mer sont les meilleurs amis des pêcheurs de Laguna…
Ils les aident dans leur pêche en encerclant le poisson (tainha) et en le conduisant dans leurs filets. Les premiers faits relatant cette pêche datent du début du XXe siècle.
Dès notre arrivée, en fin de journée, nous pouvons observer cette pêche, totale symbiose entre l’homme et la nature. Absolument incroyable …
Les hommes sont alignés dans le canal entre mer et lagune, les dauphins nagent devant eux à moins de 10m et leur ramènent le poisson. Les pêcheurs lancent alors l’un après l’autre leurs filets.
Nous discutons avec un de ces pêcheurs qui nous explique en détail cette pêche. Les pêcheurs connaissent parfaitement chacun des dauphins, une quinzaine, grâce aux tâches sur leurs corps. Chaque dauphin porte un nom : Rio, Mandala…
Le filet d’un poids de 13 kg est lancé de manière circulaire par les pêcheurs. Cet espace protégé et préservé entre lagune et océan est, nous dit-il, un paradis pour les dauphins.
Le lendemain matin, nous assistons de nouveau à ce merveilleux spectacle puis quittons Laguna.
Sur les conseils de brésiliens rencontrés à Florianopolis juste avant notre départ, nous prenons un cap à l’ouest en direction de la Serra do Rastro, au lieu de continuer plein sud sur la côte, notre but étant toujours de rejoindre l’Argentine pour descendre vers la Patagonie.
Nous faisons halte en soirée sur les hauteurs de la ville de Lauro Muler, au calme devant l’église, comme souvent....
Un couple qui habite à proximité vient à notre rencontre. Lui est ingénieur dans le groupe Lafarge à Sao Paulo. Ils nous interrogent sur notre voyage, qui leur paraît, comme à chaque fois, très étonnant… Ils reviennent nous voir plus tard dans la soirée pour nous offrir gâteaux, fruits et boissons… Quel superbe accueil !
Le lendemain, nous entamons la montée dans la Serra do Rastro, à flanc de montagne.
La montée est particulièrement raide mais le spectacle en haut à 1421 m est superbe malgré le temps couvert.
Nous poursuivons notre chemin sur les plateaux d’altitude à 1400 m mais la route est maintenant en … cailloux.
Nous découvrons sur ces hauts plateaux de grandes plantations de pommiers, souvent équipées de filets pare-grêle. Les plantations se trouvent au milieu des forêts de résineux.
Et, au milieu, coule une rivière...
A 15 km/h sur ces 80 kms de « cailloux », nous avons largement le temps d’observer le paysage…et le bétail qui n’est même pas parqué… à moins que ce soit notre chemin qui passe dans leur pré !!! On ne sait plus…
Et au beau milieu de nulle part, nous tombons sur une barrière sanitaire, point de contrôle des produits d'origine animale et végétale, car nous changeons d’Etat (Santa Catarina/Rio Grande do Sul).
Le contrôleur ne vérifiera pas notre véhicule mais nous fera judicieusement remarqué que des cailloux se sont coincés entre nos roues jumelées…
Après un essai au pied de biche, c’est finalement au marteau que Manu parviendra à les sortir…
Puis passage d’un pont en bois… Résistera-t-il à nos 4 tonnes ???
Nous décidons d'alléger le camping-car, Manu passera seul!!!
Malgré le chemin « caillouteux », Louis parvient à dormir…
Nous entamons la descente de la Serra et retrouvons enfin une « vraie » route.
Nous passons la nuit à Bom Jesus à 1065m d’altitude et repartons le lendemain matin vers l’ouest.
Juste avant Ijui, nous tombons sur le Museo Militar Brasileiro…
Nous passons la nuit à Santo Angelo, dans la région des Missions Jésuites Brésiliennes.
Le lendemain, nous traversons une grande zone de riziculture et grandes plaines céréalières.
Traversée du pont à voie unique de 1377 m sur le rio Ibicui…
Passage devant un aérodrome spécialisé en travaux aériens agricoles « Aero Agricola ». Ce type d'aérodrome est fréquent dans ces régions de grandes cultures.
Moments détente en roulant…Merci Parrain pour les TV…
Nous passons la nuit à Uruguaiana et effectuons le remplissage de notre bouteille de gaz grâce à l’adaptateur bricolé à Angatuba.
Le lendemain, nous continuons vers Barro do Quaraï, et franchissons la frontière avec l’Uruguay à Bella Union.