05/12/14 : de Comodoro Rivadavia à Paso Integracion Austral
Nouveau contrôle de police juste avant Comodoro Rivadavia…
Depuis 1907, c’est une grande région pétrolifère. Comodoro Rivadavia est la « Capital nacional del petroleo ».
Comme il n’y a pas de raffinerie sur place, le pétrole est envoyé à Buenos Aires à 1700 kms de là pour être raffiné.
C’est en Patagonie que nous trouvons le carburant le moins cher, de l’ordre de 1.035 pesos (0.70 E).
Par contre, Comodoro ne dispose pas de ressource en eau… Toute l’eau arrive de la région des lacs de Sarmiento, à 250 kms à l’ouest.
Sur conseil de la police qui nous avait contrôlée à l’arrivée, nous ne passerons pas la nuit à Comodoro mais dans la ville de Rada Tilly, 10 kms au sud, beaucoup plus tranquille.
Le lendemain, nous continuons sur la ruta 3, en très mauvais état jusqu’à Caleta Olivia. La route est en cours de reconstruction.
Nous faisons halte 3 kms au sud de Caleta Paula car des argentins nous ont indiqué des « lobos » (lions de mer) sur cette plage…
Effectivement, ils sont là… et nous passons quelques heures à les observer.
On peut enfin les voir de près… Avec leurs crinières, les mâles ressemblent vraiment à des lions. En plus, ils rugissent comme des lions…
Superbe !
Nous reprenons la route vers le sud.
Nous trouvons régulièrement en Argentine, et de manière encore plus marquée dans le sud du pays, de petites chapelles en bord de route.
La chapelle rouge recouverte de fleurs et de foulards rouges de Gauchito Gil, le robin des bois de Corrientes.
La chapelle de Difunte Correa, morte de soif dans le désert. Son autel est entouré de bouteilles d’eau
Nous prenons ensuite cap à l’ouest et passons une nuit très ventée quelques kms avant le «monumento nacional bosquse petrificados », la forêt pétrifiée.
Le site est grandiose…
Le lendemain matin, nous effectuons la balade de 2 kms pour découvrir les bois pétrifiés.
Il y a 150 millions d’années à l’ère du Jurassique, de forts vents jusqu’à 300 km/h générés par une activité volcanique déracinèrent ces arbres.
Ces arbres furent recouverts de cendres volcaniques, évitant ainsi leur décomposition.
L’eau de pluie en s’infiltrant dans les cendres entraîna les minéraux qu’elle rencontra. Ces minéraux pénétrèrent dans les espaces et cavités vides du tissu végétal où ils cristallisèrent reproduisant la structure originelle du bois.
Des couches de sédiments se déposèrent sur les troncs, les enterrant.
C’est un long processus appelé «pétrification ». Avec le temps, l’érosion découvrit ces arbres.
C’est surprenant de réalisme…On a l’impression que ces troncs sont réellement en bois.
Ils mesurent jusqu’à 30 m de long et 2 m de diamètre.
Nous repartons en fin de journée. Le vent est latéral et souffle à plus de 80 km/h : nous avançons en mode crabe et vitesse escargot…
Contrôle de police à Tres Cerros…
Nous passons la nuit sur une plage avant Puerto San Julian.
Le lendemain, pour cause de vent fort, nous ne pouvons pas monter sur le bateau-musée Nao Victoria. Nous visitons le petit musée de la ville et le centre d’artisanat d’art.
Nous trouvons une « gomeria » (atelier de pneus) pour réparer un pneu crevé, le 2ème en une semaine, Manu ne parvenant pas à trouver la crevaison… Nous avons de la chance car aujourd’hui, le 8 décembre, est férié en Argentine, c’est le jour de la Vierge. La gomeria était juste ouverte pour dépanner un ami. L’artisan nous offre en partant le calendrier 2015 de sa gomeria, que les enfants s’empressent d’afficher dans la camping-car.
Le lendemain, nous visitons enfin la Nao Victoria, nom de l’un des 5 bateaux de l’expédition Magellan.
En 1519, la flotte de Magellan partit de Séville avec 265 hommes et 5 bateaux. Leur objectif était de trouver un canal entre l’Atlantique et le Pacifique. Le passage fut découvert mais seul un bateau, la Nao Victoria, rentra avec 18 hommes en Espagne et concluera le 1er tour du monde de l’histoire. Tué aux Philippines, Magellan ne rentrera pas, c’est son second, le capitaine Elcano, qui ramènera la Nao Victoria.
La Nao Victoria de Puerto San Julian est une réplique exacte à l’échelle 1. C’est à cet endroit que Magellan décida de se mettre à l’abri pendant l’hiver 1520.
Nous quittons Puerto San Julian en fin de journée et passons la nuit dans la tranquille ville de Cmte Luis Piedra Buena qui a sorti le traineau du Père Noêl tiré, bien sûr, par des guanacos…
Nous partons en direction de Rio Gallegos à la recherche d’une connexion Wifi pour envoyer les évaluations du Cned. A peine arrêté dans une rue « connectée », nous sommes accueillis par le propriétaire de la maison devant laquelle nous stationnons. Il nous propose eau, douche et revient plus tard dans la soirée avec ses enfants, son épouse et quelques présents… Nous échangeons sur notre voyage, les enfants…
Le lendemain, nous profitons de cette grande ville pour faire changer les plaquettes de frein et recharger notre bouteille de gaz dans une usine.
Nous réalisons l’expérience de chimie d’Apolline avec le sel ramassé quelques jours avant…
Et trouvons enfin la réponse à notre interrogation : pourquoi voit-on de temps en temps une bouteille ou bidon d’eau sur une voiture ??? Parce que la voiture est à vendre…
Notre route est toujours aussi riche en faune…
Et pétrole : ici un forage…
Maintenant, direction la frontière du Chili…