10/10/14 : d'Angatuba à Rio
Après Angatuba, nous traversons le Tropique du capricorne à Sorocaba, juste avant Sao Paulo.
Nous aurons finalement traversé le Brésil d’ouest en est à une altitude comprise entre 400 et 800 mètres.
Nous passons la nuit à Paraibuna à 800 m, dans les collines entre Sao Paulo et l’océan, c’est une grande zone de production de café.
Même si le Brésil est le 1er producteur mondial de café, il est très difficile de trouver du bon café en dehors des épiceries fines. Tout le bon café part à l’exportation. Les supermercados proposent uniquement 4 ou 5 sortes de café de qualité moyenne.
Le café est pourtant offert aux clients le matin dans tous les commerces mais il est très sucré. Les brésiliens se contentent de ce petit café très sucré du matin et n’en reboivent pas dans la journée.
C’est la même chose pour le chocolat, le bon chocolat est un produit haut de gamme. Par exemple, le chocolat noir que l’on trouve dans le commerce n’a que 40% de cacaco…
Le village rural de Paraibuna est très agréable, nous nous arrêtons là encore sur la place de l’église… L’église, recouverte d’azulejos blancs et bleus, est superbe.
Nous sommes rejoints par un groupe d’adolescents curieux de découvrir notre voyage : nous échangeons une nouvelle fois adresses mail, facebook et blog…
Tandis que de plus jeunes garçons viennent spontanément offrir à nos enfants des bracelets brésiliens…
Gabriel les remerciera en leur donnant des cartes Panini de joueurs de foot de la Coupe du Monde 2014…
Le lendemain, c’est le « dia das criancas » (journée des enfants) : c’est une journée festive où nous découvrons les « pastels », sortes de chaussons fourrés au choix à la viande de boeuf, au poulet, au fromage…et frits, semblables aux empanadas argentins. Sans oublier les brochettes de viandes grillées, absolument succulentes…
Nous quittons Paraibuna dans l’après-midi. Nous atteignons la côte atlantique au niveau de Caraguatatuba, enfin la première plage de cocotiers…
En sens inverse, c’est une file ininterrompue de voitures d’Ubatuba à Caraguatatuba : ce sont les retours de week-end des paulistes (habitants de Sao Paulo)…
Nous sommes arrêtés par la police brésilienne : vérification des papiers du véhicule et permis et … alcotest. Attention, c’est tolérance 0 au Brésil…
Nous sommes surpris depuis notre arrivée au Brésil de voir de nombreux quartiers ultraprotégés, à l’intérieur des villes ou bien à l’extérieur : ce sont des lotissements entiers entourés de hauts murs surmontés de barbelés ou de fils électrifiés.
Le contraste entre pauvreté et richesse est très frappant au Brésil. On ne voyait pas temps de différence en Argentine
Nous passons la soirée à Picinguaba, petit port de pêche très coloré, perdu au bout d’une route de 5 kms au travers de la forêt.
Et c’est la 1ère baignade dans l’océan… l’eau est à bonne température.
Le lendemain, nous continuons vers le nord en direction de Rio de Janeiro
Nous faisons halte à Paraty, petite ville coloniale restée dans son jus…
Paraty nous fait penser à Venise : elle est traversée par un canal et la mer envahit à chaque grande marée ses rues.
A notre arrivée, nous sommes interpellés par un cycliste, breton d’origine, parti chercher de l’or au Brésil il y a une trentaine d’années… Il nous indique un endroit tranquille pour passer la nuit dans cette ville très touristique.
Nous stationnons donc au bord de la plage de Jabaquara où nous serons rapidement repérée par une brésilienne « délurée » d’une soixantaine d’années.
Elle nous explique avoir été mariée pendant 20 ans à un sculpteur français (elle nous apporte même les affiches datant des années 80 des galeries exposant les œuvres de son ex-mari)…
Elle nous parle de lieux qu’elle fréquentait en France : Cannes, Saint Jean Cap Ferrat, Chamonix et… Pigalle.
Elle nous quitte finalement sans avoir omis de nous indiquer sa maison au cas où nous aurions besoin de quoi que ce soit…
Nous faisons une soirée grillade sur le plage où nous sommes totalement dévorés par les moustiques… Il est temps de sortir les répulsifs…
Le lendemain, nous poursuivons la visite de la ville et dégustons la « Agua de coco » (eau de coco). La noix est ouverte dans les règles de l’art… L’eau de coco est délicieuse tout comme la chair à l’intérieur. C’est particulièrement rafraichissant.
Au Brésil , on voit régulièrement circuler des camions remplis de noix de coco vertes. On peut boire de l’eau de coco aussi bien dans les villes qu’en bord de route, on en trouve absolument partout…
Nous déjeunons dans un « buffet ao kilo », buffet au kilo, très fréquent au Brésil.
Vous prenez une assiette et choisissez ce que vous voulez comme poissons, viandes, légumes… parmi une multitude de plats sous forme de self et, à la fin, vous payez fonction du poids de votre assiette…
On trouve également souvent des « buffet libre », buffet à volonté : vous choisissez vos mets dans un self et pouvez vous resservir à volonté moyennant un prix unique.
Il ne coûte pas cer de se nourrir au Brésil dans les « buffet » ou bien dans les « lanches », par contre les prix dans les superlmercados sont assez élevés.
Finalement, l’après-midi se termine par la recherche de sciure pour nos toilettes sèches…
A défaut de scieries que nous trouvions facilement en Argentine, depuis notre arrivée au Brésil nous nous approvisionnons sans difficultés chez les menuisiers… Il faut savoir s’adapter…
Nous quittons Paraty et passons la nuit à Mangaratiba, à 120 kms de Rio de Janeiro.
A peine garé, un habitant nous propose de stationner devant sa maison ainsi que de l’eau et ses codes wifi…
Demain, nous dormirons à Rio…