02/10/14 : de Foz de Iguazu à Angatuba
Premier arrêt au Brésil, à Matelandia, à 70 kms après la frontière. Nous passons 2 nuits au calme sur la place de l’église.
Nous profitons (enfin Manu !) d’une belle journée pour effectuer quelques réparations sur le camping-car : « optimisation » de l’électricité (la lumière ne s’éteint plus automatiquement chaque soir vers 22H…), mise en place de la moustiquaire à la porte (on est dévoré par les moustiques !), mise en place de la rallonge de la table, réparation de la poignée de la salle de bain qui nous restait régulièrement dans les doigts…
Enfin toutes ces choses qui peuvent vous sembler du détail en France mais qui sont du grand confort pour nous…
Nous prévoyons de réaliser le trajet vers Rio de Janeiro, à 1500 kms, sur une semaine en profitant des matinées pour l’école++ et des après-midi de plus en plus chaudes pour rouler, environ 3H par jour.
Nous empruntons des routes principales en bon état, en 1X1 voie mais à péage … où la vitesse est limitée à 90km/h pour les poids lourds mais à 110 km/h pour les voitures…
Le Brésil est grand adepte des radars automatiques aussi bien en ville que sur ces grandes routes (ils remplacent en quelque sorte la police argentine…).
Nous traversons d’ouest en est le Brésil, au cœur d’une région céréalière.
Les champs gigantesques sont entrecoupés de parties en terrasses. Nous imaginons que cela permet de limiter le ravinement des terres. C’est le royaume des grandes coopératives céréalières : Comil, Kepler-Weber, Page…
Les moissons ont été réalisées début septembre et les agriculteurs sont en plein semis.
Le 03/10, nous faisons arrêt à Mamboré, toujours au calme sur la place de l’église, à 1200 kms de Rio de Janeiro.
Plus à l’est, dans la région de Bandeirantes, nous traversons une grande région de production de canne à sucre avec sa noria de camion de transport de cannes. Nous goûtons au « caldo de cana », jus de canne. En bord de route, les tiges de canne à sucre sont pressées devant vous pour en sortir le jus prêt à déguster : les avis sont partagés, délicieux pour certains, pur sucre pour d’autres…
C’est également une région de production de tuile en terre cuite, on trouve de nombreuses petites unités de fabrication.
Plus à l’est, on retrouve de la polyculture, canne à sucre, bananes, blé, soja, noix de cajou, bovins…
Le 06/10 au soir, nous faisons halte dans la petite ville d’Angatuba.
Notre 1ère préoccupation est de trouver du wifi, encore une fois pour envoyer les évaluations de l’école++…
Autant nous trouvions facilement du wifi gratuit sur les places des villages en Argentine, autant il est très difficile d’en trouver au Brésil.
Nous trouvons un quartier tranquille à Angatuba pour passer la nuit. A peine arrêté, un couple de brésiliens vient à notre rencontre, très surpris par notre camping-car…
C’est Alessandra et Cristino, nous sommes garés devant leur maison. L’accueil est extrêmement chaleureux, Alessandra nous explique qu’une de ses amies d’Angatuba, Tatiana, a vécu 11 ans en France. Elle s »empresse de lui téléphoner pour nous la présenter.
Finalement, nous passerons une superbe soirée « pizza » chez Alessandra, Cristiano et leurs fils Joao et Pedro, en compagnie de notre « interprète » Tatiana et de sa fille Valentina âgée de 8 ans et elle-aussi bilingue.
Gràce aux codes Wifi d’Alessandra et Cristiano, nous transmettons le lendemain à l’école++ les évaluations des enfants. Le débit étant assez lent et les fichiers plutôt lourds, plusieurs heure seront nécessaires pour tout envoyer…
En soirée, nous retrouvons Tatiana et Valentina dans un »lanches », sorte de café qui propose de la restauration rapide… mais de qualité. C’est une véritable institution au Brésil, on en trouve à tous les coins de rue. Nous dégustons d’excellents sandwiches chauds, accompagné de Guarana (boissons à base de petits fruits rouges), de jus d’orange frais et de »cerveja » (bière).
Apolline passe finalement la nuit chez Valentina, (elles sont devenues grandes copines…) jusqu’au lendemain midi.
Au Brésil, les enfants jusqu’au primaire, ont école uniquement de 13H à 18H du lundi au samedi, les collégiens et plus grands de 7H à 13H.
Nous partons de nouveau à la recherche d’une solution pour recharger nos bouteilles de gaz…
Dans le magasin de ventes de bouteilles de gaz d’Angatuba, nous tombons sur 2 vendeurs très coopératifs qui « bidouillent » avec Manu un adaptateur pour transférer le gaz d’une bouteille brésilienne (différentes encore des bouteilles argentines…) vers nos bouteilles françaises.
Le lendemain, nous passons la journée à la « cachoeira », cascade d’Angatuba : enfin, les enfants peuvent se baigner …
A Angatuba, ville de 20000 habitants environ, seuls les habitants de la ville intra muros bénéficient de l’eau courante, les maisons aux alentours sont alimentées par la cuve de ce camion de la municipalité qui assure 9 rotations quotidiennes pour ravitailler en eau potable.
Pour nous, ce sera le ravitaillement avec l’entonnoir…
Le soir, les garçons improvisent un match de foot avec des jeunes d’Angatuba, autour de l’ église…
Suivi encore d’une très belle soirée chez Alessandra et Cristiano, avec leur famille et le prêtre de la paroisse. Nous échangeons longuement sur nos cultures et modes de vie respectifs.
Cristiano nous fait découvrir la « cachaça », alcool de canne, excellente : c’est le rhum « brésilien »…
Une soirée au Brésil ne peut pas se dérouler sans parler foot… Les brésiliens connaissent très bien nos grands footballeurs français et certains clubs comme le PSG et l’OM...
Cristiano, Joao et Pedro offrent à Manu et Grégoire le maillot de foot du Brésil et celui de Palmeiras, leur équipe favorite.
Le lendemain, nous quittons Angatuba : nous devions y passer une nuit, nous y serons restés 4 jours…
Merci encore à vous Amis d’Angatuba pour ces moments inoubliables…