23/09/14 : Les Missions Jésuites au Paraguay
Nous franchissons la frontière à Posadas en Argentine pour rejoindre Encarnacion au Paraguay. Le fleuve Parana matérialise cette frontière.
Encarnacion est une ville détaxée, de nombreux argentins s’y rendent pour effectuer leurs achats.
Nous devons de nouveau obtenir les papiers d’autorisation temporaire de transit du camping-car au Paraguay. Comme pour les passages précédents aux frontières, tout se passe bien et rapidement.
Ici, la monnaie, c’est le Guarani et 1 E vaut 5700 guaranies.
A Encarnacion, nous trouvons un lavandero (station de lavage…) pour faire enfin nettoyer le camping-car…
A la nuit, nous arrivons à la mission jésuite de San Cosme y Damian où nous recevons là encore un excellent accueil : le responsable du site nous ouvre le parc pour que nous puissions y stationner. Nous Bénéficions d’eau, d’électricité et même de l’accès internet « haut débit » de la Mission. Nous pouvons enfin mettre à jour le blog et programmer des rendez-vous Skype…
Cette mission n’a jamais été détruite et se trouve dans le village actuel.
L’église est utilisée chaque dimanche pour la messe et les anciennes chambres des jésuites utilisées pour le catéchisme des enfants du village.
Photos ci-dessous :
-les 3 sièges pour chacune des 3 autorités de la Mission : le représentant de la Couronne espagnole, le représentant des Jésuites et celui des Guaranis. On observe également un exemple de l’art Guarani.
-Un exemple de l’art Jésuite
--Un exemple de l’art Guarani : sobre, corps disproportionné
Ce site totalement préservé est très intéressant pour les enfants qui matérialisent parfaitement l’organisation d’une Mission.
Cette Mission a une spécificité : le Père Buenaventura Suarez y instaura le 1er centre d’astronomie d’Amérique du Sud.
Aujourd’hui, le site dispose d’un planétarium et d’un télescope pour observer le soleil et les étoiles et accueille des groupes scolaires. Le temps couvert ne nous a pas permis d’observer au télescope.
Nos réalisons à quel point ces sites jésuites/guaranis sont importants pour les argentins et paraguayens. En effet, ces 2 pays « récents » n’ont pas une grande histoire (à la différence de la France) et ces ruines jésuites représentent un peu leur histoire, leurs vielles pierres. Il doit en être de même côté brésilien (mais nous n’y visiterons pas de Mission…).
Le responsable du site nous indique que la fête patronale en l’honneur des Saints Cosme y Damian aura lieu le vendredi 25.
Nous décidons de rester sur place jusqu’au vendredi et profitons de ce temps pour avancer sur l’école++.
Le vendredi matin à 9H, nous assistons à la messe dans l’église de la Mission. L’église est bondée, de nombreux jeunes sont présents. La messe est accompagnée par des chœurs et des musiciens à la guitare et au clavier : absolument splendide et particulièrement prenant.
S’ensuit la procession des Saints Cosme et Damian portés par les hommes autour du village, accompagnés par l’Harmonie musicale du Village. Deux gauchos ouvrent la procession.
Le déjeuner est ensuite organisé sur la place du village avec la vente d’empanadas (sortes de chaussons fourrés à la viande ou au jambon/fromage puis frits), de milanesas (escalope de bœuf, porc ou poulet pânée) accompagnées de batatas (patates douces).
Nous découvrons derrière un bâtiment de la mairie, à côté de la place, un grand « barbecue collectif » : un grand trou dans la terre et des braises au fond.
Nous comprenons finalement que chaque habitant a apporté le matin son morceau de viande (poulet, bœuf, mouton…) piqué sur un grand bâton : un bout de carton accroché par une ficelle au bâton indique le propriétaire du morceau de viande…
Les enfants profitent de cette belle journée avec de jeunes paraguayens…
Lors de cette journée, nous remarquons de manière encore plus frappante que la moto est « le moyen de locomotion » au Paraguay. On les voit fréquemment à 3 ou 4 sur une moto, c'est-à-dire toute la famille… sans casques évidemment…
Les voitures sont très rares…
On avait déjà remarqué en Argentine le nombre impressionnant de motos mais le phénomène est plus important au Paraguay car le pays est plus pauvre et essentiellement rural.
Les habitants du village nous indiquent que le travail est rare en Uruguay, les jeunes partent donc en majorité en Argentine, à Buenos Aires essentiellement, ou en Espagne pour gagner leur vie.
Le Brésil ne capte pas ces jeunes car la langue portugaise fait obstacle.
Nous quittons San Cosme y Damian le 27/09 pour rejoindre la Mission de Trinidad, à 120 kms. Nous y arrivons en soirée et recevons encore une fois un accueil chaleureux avec tous les avantages qui vont avec : stationnement, eau…
Nous profitons du spectacle « sons et lumières » de 19h30 et nous nous apercevons que nos montres avancent d’une heure …
Nous comprenons enfin pourquoi la messe à San Cosme y Damian avait une heure de retard… En fait, nous avions une heure d’avance à la messe.
Nous ne savions pas que l’Argentine et l’Uruguay avaient une heure de décalage.
Le son et lumières valorise le site, notamment l’imposante église de 1715.
Le lendemain, la visite en plein jour permet de mieux comprendre. Le musée réalisé dans une pièce de l’église est très riche en sculptures et ustensiles divers retrouvés sur le site.
Louis est notre toise pour la hauteur des fourmilières …
Nous continuons notre chemin vers Ciudad del Este, frontière vers le Brésil. Nous faisons halte à Jesus, dernière Mission de notre parcours au Paraguay.
Nous arrivons en soirée à Ciudad del Este, grosse ville frontière du Paraguay. Le site ne nous inspire pas vraiment pour passer la nuit...
C’est un gigantesque « centre commercial » où brésiliens et argentins réalisent leurs achats à moindre coût : les achats y sont détaxés comme dans toutes les villes frontières du Paraguay.
Nous passons le soir même au Brésil, à Foz do Iguazu. Nous sommes très surpris du changement de notre environnement, beaucoup plus « européanisé »…
Nous sommes en pleine période de campagne électorale : les brésiliens sont amenés à voter le 05/10/14 pour élire leur Président et pour renouveler les députés et sénateurs de certains états.
La publicité est omniprésente : panneaux publicitaires sur roulettes présentés au feu rouge, voitures ou motos avec hauts parleurs diffusant des publicités …
Maintenant, il faut communiquer en portugais …
La ville est tellement grande et grouillante que nous ne savons pas où passer la nuit…
Finalement, nous demandons leur avis à 2 agents d’une patrouille de la Police municipale.
Ils nous conseillent d’éviter de stationner dans une rue de la ville (pour des raisons de sécurité…) et proposent de nous accompagner à une station service ouverte 24H/24 pour passer la nuit… Ils s’entretiennent avec le responsable de la station et nous confirment qu’on peut y rester jusqu’au lendemain.
Le lendemain, nous partons pour les chutes d’Igauzu.
Ca Cosme y Damian / Trinidad / Jesus / Ciudad del Este / Foz do Iguazu